Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Carnaval de Cournonterral
Carnaval de Cournonterral
Newsletter
Derniers commentaires
Visiteurs
Depuis la création 20 084
7 septembre 2007

La plus connue des légendes des Pailhasses

C’était en 1346, après la bataille de Crécy, la poudre à canon ne devait pas être connue à Cournonterral puisque le château fort ne renfermait pour la défense des murailles et des hauts lieux, que des arbalètes, deux caisses pleines de flèches, trente manillons de fer, des jacquets, des costumes de maille, des épées et des javelots. Ces seules armes suffirent aux Cournonterralais pour soutenir une lutte des plus vives contre les habitants d’Aumelas et les maseliers voisins.

Il était permis aux habitants de Cournonterral depuis longtemps, d’aller couper, dans les forêts communales et seigneuriales attenantes à celles d’Aumelas, le bois mort des yeuses (chêne vert).

Les habitants d’Aumelas moins favorisés par la nature de leur sol que ceux de Cournonterral, voulaient avoir seuls le droit de lignerage, privilège qu’il considéraient comme étant la source la plus sure de revenus. Une haine sourde régnait dans les cœurs des deux villages.

Le lendemain d’une journée de pluie, alors que les gens de Cournonterral allaient faire bonne charge de bois, les Aumelassiens et les maseliers embusqués les accueillirent à coup de fronde et de flèches. Nos gens soutinrent de leur mieux une lutte inégale, plusieurs furent blessés et rentrèrent sanglants à Cournonterral.Le bruit de cette défaite se répandit vite à Cournon. Les consuls, le seigneur s’en émurent et ce dernier ordonna à son Bayle Pailhas de parer à une nouvelle éventualité.

L’officier du seigneur réfléchit et proposa au haut justicier « Guillaume de Cournon » un système d’épouvantail humain qui fut adopté.

Une battue au renard Aumelassiens fut décidée entre les consuls, le seigneur et le peuple. 90 hommes et 10 femmes formèrent une compagnie sous les ordres du chef Pailhas. Les hommes furent équipés de bottes cloutées, jambières en peau de renard, légèrement farcies de balles d’avoine, cotte de maille sur la chemise de toile rousse, et par-dessus, un large sac de grains, ouvert de façon à pouvoir laisser passer la tête et les bras, sac farci de paille par devant et par derrière ; et serré aux reins par une courroie. La tête était couverte d’un bonnet de laine multicolore qu’un jet d’osier tordu et cousu en spirale faisait tenir haut et ferme. Le visage était masqué d’une peau de blaireau, le tout agrémenté de plumes de dinde et de rameaux de buis, symbole de résistance. Les femmes étaient munis de boites de secours pour les blessés.

La petite armée se mit en route pour Aumelas par Tamaroux. Au bois de l’olivette, la troupe aperçu l’ennemi en train de dévaster la forêt. Elle s’éparpilla et fonça en hurlant comme des loups. Pris de frayeur à la vue d’être aussi fantasmagoriques sortir de tous les coins, les fagoteurs s’enfuirent en tous sens. Ils furent cernés, démasqués, roués de coup et faits prisonniers.

Emmenés à Cournonterral devant les consuls et le seigneur, admonestés et soignés de leurs blessures, ils passèrent la nuit dans les souterrains de fort-viel et furent rendus à la liberté après avoir juré sur les Saints Evangiles de respecter à l’avenir les gens et les biens de Cournonterral.

L’officier Pailhas, la femme Armeniars qui dirigeait la gent féminine reçurent avec tous les guerriers, les plus chaleureuses félicitations.

Il fut décidé qu’en commémoration de ce « haut fait d’armes » une manifestation publique serait autorisée tous les ans le mercredi des cendres.

Le seigneur des hauts lieux, Guillaume de Cournon » fit placer aux quatre coins du fort des barriques de vin afin que tout le monde puisse festoyer et boire à volonté. Ce jour-là, ce fut une telle orgie, et les gardent tellement saouls, qu’ils éventrèrent les barriques et se roulèrent dans le vin répandu à terre pendant que d’autres s’aspergeaient.

Depuis ce temps, le nom de Pailhasse est voué à la postérité en souvenir de celui à qui l’on doit ce haut fait d’armes.   

Publicité
Commentaires
Carnaval de Cournonterral
Publicité
Archives
Publicité